Travail au noir : 642 000€ de fraudes recensés en Indre-et-Loire

En 2017, les sociétés de sécurité seront très contrôlées…

En Touraine, il existe un comité départemental destiné à lutter contre les fraudes en tous genres. Il réunit les forces de l’ordre mais aussi bon nombre d’acteurs comme la Sécurité Sociale, la CAF, Pôle Emploi, les douanes… Au total, ça fait près de 130 contrôleurs mobilisés dans tout le département et cette année ils ont identifié plus de 900 000€ de fraudes, dont 642 000 concernant du travail dissimulé, autrement dit du travail au noir. Les sommes correspondent à l’argent récupéré suite aux actions engagées contre les contrevenants.

900 000€, c’est beaucoup moins qu’en 2015 (2 millions récupérés suite à des fraudes), mais comparable à 2014 ( 1,2 million) ou 2013 (800 000€). Des préjudices constatés souvent dans des entreprises du domaine de transport (48%) comme celles du secteur des ambulances, et ce devant le BTP ou les activités forestières. Des garagistes (pour 113 000€) et des professionnels des métiers de bouche ou des responsables de bars ont aussi été épinglés. A noter que ces fraudes s’échelonnent de 45 000 à 400 000€ (la plus forte concerne une esscroquerie dans une société d’ambulances à Langeais, détectée dès 2014).

Pour identifier ces fraudes, le travail est souvent long, entre la recherche d’indices et de témoignages. Ca peut aussi venir de dénonciations, quand des professionnels estiment que leurs concurrents emploient de mauvaises méthodes… Des fraudes qui se font souvent sous plusieurs tableaux et qui peuvent aussi entraîner des saisies de biens comme d’appartements.

En 2017, la préfecture d’Indre-et-Loire et le parquet de Tours annoncent que toute leur attention va se porter sur les sociétés de sécurité privée, très sollicitées depuis le déclenchement de l’état d’urgence qui risque d’ailleurs d’être encore prolongé jusqu’en juillet. Le personnel qui y travaille doit en effet être titulaire de formations bien spécifiques pour être autorisé à exercer, 20% des entreprises de gardiennage frauderaient au niveau national pour un équivalent de 50 millions d’euros, par exemple en faisant de la sous-traitance de manière opaque. Pour l’instant, aucun cas n’a été signalé en Touraine. « Il n’y a pas de mal à gagner de l’argent sur l’état d’urgence mais il faut le faire proprement » dit le préfet Louis Le Franc qui souhaite en revanche ne pas accabler les agriculteurs par de lourdes sanctions suite à leurs récentes difficultés, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de contrôles.

O.C.

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