« A la vôtre Terres du Son ! »

Une deuxième journée de festival sensuelle, planante, et un peu arrosée.

« On ne boit pas avant les concerts sinon on oublie les paroles. Donc on boit pendant. Vous trinquez avec nous ? » L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, l’abus de musique est bon pour le moral. Et il semble que ce samedi, les près de 15 000 personnes venues jusqu’à la prairie de Terres du Son avaient en grande partie révisé leurs classiques, en tout cas pour le concert de Casseurs Flowters. Musicalement ce n’est pas forcément notre pinte de bière (comprendre, notre tasse de thé) mais il faut bien reconnaître qu’Orelsan et Gringe ont clairement fait exploser l’ambiance devant la scène Biloba. Il y avait beaucoup, beaucoup de spectateurs juchés sur des épaules, quelques drapeaux français (parait que y’a du foot ce dimanche) et encore plus de jeunes qui reprenaient les refrains en cœur. Le duo, qui a fait revenir le guitariste d’Oxmo Puccino pour un titre, a été généreux et lumineux, envoyant les tubes avec précision.

Casseurs Flowters c’était donc le point culminant de cette deuxième journée de la douzième édition de Terres du Son. Mais on a vécu d’autres moments forts. En fin d’après-midi, quand le Soleil était encore haut dans le ciel, Toukan Toukan nous a emmené dans les nuages. Coup de cœur de Terres du Son, le trio, drapé de ses ailes et grands costumes à bec, a livré un concert planant et électrique.

C’est d’ailleurs aussi à sa façon de gérer les pépins techniques que l’on reconnait un bon groupe. Alors que les ordis font le coup de la panne à Toukan Toukan, il faut meubler, longtemps. Eh bien ils ont réussi à s’en sortir et le public n’a pas battu en retraite. Beat Matazz, Tourangeau qui avait prévu une collaboration avec le groupe, a débarqué sur la scène pour improviser et maintenir la foule en forme à coups de rythmes bien placés et de bonnes ondes. Un lâcher de CDs plus tard, et ça repart pour un set certes écourté mais qui a tenu de belles promesses : celles de nous élever dans les airs.

Comme la vie est faite de choix, pour profiter de Toukan Toukan, on a dû quitter Jekyll Wood avant la fin de sa prestation dans le pavillon de chasse au village (où la prog’ pensée par Jazz Région Centre). Ca aussi c’était un très bon moment. Seul près de la cheminée, dans une demi-pénombre, le Tourangeau a rempli le bâtiment devant lequel on a fait la queue un bon moment. En solo, il produit en live des morceaux complexes et bien rock, un homme-orchestre qui sait où il va et le fait avec passion et générosité.

Un peu avant lui, Farlight a passé une heure au même endroit et a également eu son heure de gloire, il y avait même des spectateurs debout sur un banc pour regarder le concert par la fenêtre et être ainsi aux premières loges. Privilégiés, va.

On ne pourrait pas être totalement complets sur ce samedi de Terres du Son sans parler de deux concerts et trois femmes. D’abord Hindi Zahra. A 16h30 en pleine chaleur elle a apporté sur la prairie une bise apaisante pour un concert doux et captivant. A 19h, Brigitte – que l’on a déjà vu et aimé – venait faire le job avec ses robes interminables à paillettes et ses chansons espiègles aux refrains ironiques ou sensibles. A écouter bien fort pour ne pas en rater une rime.

Olivier COLLET

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