Terres du Son : des toilettes sèches et archi-sèches…

L’aventure des toilettes de festival. C’est un périple, une épopée.

Faire pipi contre une barrière ou dans les toilettes ? Dans les fourrés ou dans une cuvette ? À Terres du Son (TDS), les festivaliers ont été tiraillés. Certains, hommes comme femmes, se retrouvent contre les grandes bâches entourant le festival pour soulager leur vessie trop pleine. La majorité, eux, ont tenté la grande aventure des toilettes. Une queue de presque un quart d’heure pour atteindre les cabines, 3 secondes de marche pour rejoindre les urinoirs pour homme. Idem pour les urinoirs féminins, nouveauté de ce TDS.

« J’avais peur que ce soit sale et j’ai été étonnée par la propreté », constate une festivalière juste à la sortie des WC. Water Closet ? Aucunement. À TDS, pas de chasse d’eau mais des copeaux. Les toilettes sont des toilettes sèches. La chanteuse Angèle a eu le malheur d’en faire l’expérience et d’afficher le festival sur les réseaux sociaux. A priori, sa cuvette était sale.

Pourtant, les bénévoles en charge des toilettes sont une soixantaine dans leur commission, la commission « environnement ». Outre les toilettes, ils s’occupent aussi du ramassage des déchets sur le site et de maintenir la plaine propre. Dit comme ça, toutes les missions les plus désagréables. Mais sans eux, le festival serait invivable. Et ils le savent. Ils prennent leur mission très à cœur : par tranches d’1h30, ils se relaient pour vider les bacs, désinfecter la cuvette, passer le balai et expliquer aux gens le fonctionnement des copeaux. « Prenez des copeaux s’il vous plait ! Ça marche comme une chasse d’eau. » Cette phrase est répétée inlassablement. « On s’attendait vraiment à pire. Quand on a vu qu’on était missionnées aux toilettes, je faisais pas là maligne mais finalement ça ne sent rien. On met nos gants et au boulot », s’exclame Célia, 22 ans.

L’ambiance entre les bénévoles est au beau fixe, tout le monde est content d’être là et de partager ces moments ensemble… même si c’est aux toilettes. « Les filles, on va commencer à nettoyer et vider les bacs ? » Anaëlle est la responsable. Embauchée occasionnellement par l’entreprise qui gère les toilettes du festival, Toilettes&Co, elle explique aux bénévoles comment procéder. Et la machine est bien huilée : quand une passe le balai et désinfecte la cuvette, l’autre tire le bac par l’arrière de la cabine pour le vider dans les grands composteurs. En tout, une quinzaine de cabines sont nettoyées au moins une fois par heure.

Ces cabines ont été imaginées et aménagées par Toilettes&Co, une entreprise poitevine engagée par le festival pour gérer les toilettes. Et que fait-elle de nos déjections ? Du compost ! Ainsi, le papier est compostable, les copeaux sont compostables, les petits ramequins qui servent à transporter les copeaux le sont aussi. Tous les produits d’entretien sont étiquetés comme écoresponsables. Ces petits morceaux de bois empêchent la formation d’odeurs et commencent le cycle du compostage.

 Terres du Son se revendique comme un festival écolo. Et il essaye de l’être jusque dans la cuvette.

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