Ma Petite Madelaine : Tati ferme, que vont devenir les salariées ?

Elles sont une dizaine dans l’incertitude la plus totale.

Lundi matin, les salariées du magasin Tati de Chambray-lès-Tours prévoient d’aller travailler dans leur magasin comme prévu, dans le centre commercial Ma Petite Madelaine. Cela dit, elles savent déjà ce qu’il va se passer : elles trouveront porte close. Si elles comptent se rendre sur place, c’est justement pour dénoncer cela : l’abandon de leur entreprise, alors qu’elles sont officiellement toujours en poste.

L’alerte est venue ce samedi de la CGT : le syndicat explique qu’il y a 15 jours, l’enseigne de prêt à porter et d’articles à bas coût a annoncé la fermeture du magasin « pour travaux » et demander à l’équipe d’une dizaine de personnes de vider les lieux puis de rendre les clés des locaux ce vendredi soir… Une responsable nationale de la branche commerce du syndicat nous explique ce samedi que « les salariés ont demandé ce qu’elles devaient faire pendant ces travaux, on leur a répondu qu’elles devaient se débrouiller pour trouver un autre magasin Tati qui les accueillera. »

Un petit coup d’œil sur Google suffit pour se rendre compte de l’ambigüité de la situation : sur Maps, le magasin de Chambray est annoncé « définitivement fermé » tout comme celui de Tours Nord : « quand Gifi a racheté Tati il y a un an, ils disaient que c’était pour redynamiser l’enseigner et la redévelopper. Nous, dès le départ on a senti que cela ne se passerait pas comme ça et que les engagements ne seraient pas respectés » déplore, auprès d’Info Tours, Elodie Ferrier de la CGT qui comptabilise 17 magasins dans la même situation en France.

Faute de réponses fermes de la direction par ailleurs difficile à joindre, les salariées de Tati Chambray sont donc dans l’inconnue et attendent la confirmation ou l’infirmation de rumeurs : « on entend dire que Gifi (qui compte 687 magasins et en vise 1 000 à l’horizon 2027, ndlr) pourrait s’implanter à la place » nous explique la centrale syndicale, inquiète : « on ne sait pas si tout le monde pourra être repris. On a laissé entendre aux employées que si elles demandaient une rupture conventionnelle elle serait acceptée ». La CGT appelle donc à un rassemblement ce lundi 2 juillet pour alerter sur le sort de l’équipe qui a, jusqu’à preuve du contraire, toujours un emploi mais plus de travail, « elles sont désemparées, la dernière fois qu’on les a vues, certaines ont pleuré » conclut Elodie Ferrier. Contactée par Info Tours, le service communication de Gifi n’était pas disponible ce samedi.

Olivier Collet

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